feuilles d'acanthe,
circa 1809
Hauteur 30 cm
Rare petit Secrétaire de Dame
Il ouvre par un tiroir en ceinture
vers 1770 - 1774
Notes
La présence, dans la Collection Cognacq-Jay, de trois secrétaires de dames à abattant et d'un autre faisant coffre à bijoux, de formes, décors et aménagements intérieurs quasi identiques au nôtre, n'est pas sans nous étonner.
Ce type de meuble correspondait au goût d'Ernest Cognacq, et d'une manière plus large, au goût de la Belle Epoque pour les meubles de caractère féminin à décor fleuri.
Un autre secrétaire à abattant, portant la double estampille de Jean Lapie et Charles Chevallier, est conservé dans les Collections du Musée Carnavalet à Paris (Legs de Madame Henriette Bouvier. 1965 - Inv. MB 428)
Dans son Recueil sur le Mobilier Domestique, Nicole de Reyniès désigne ce type de meuble comme un "secrétaire à abattant-table".
On peut mentionner quelques meubles en rapport passés en ventes publiques :
Petit secrétaire de dame (Hôtel Drouot, 25 février 1924, lot n° 183)
Petit secrétaire de dame (Hôtel Drouot, 26 mars 1989, lot n° 131)
Deux secrétaires de dame (Sotheby's Zurich, 13 - 15 juin 1998,
lot n° 187)
Petit secrétaire de dame (Hôtel Drouot, 4 décembre 2000,
lot n° 270)
Bibliographie
"Le Mobilier Français du XVIIIème siècle"
Page 194
Pierre Kjellberg
Les Editions de l'Amateur - 2002
"Le Mobilier Domestique"
Tome 2, page 1104
Nicole de Reyniès
Imprimerie Nationale, Paris - 1992
"Le Mobilier du Musée Cognacq-Jay"
Pages 42 à 47
Isabelle Néto
Editions des Musées de la Ville de Paris - 2001
"Le Mobilier du Musée Carnavalet"
Pages 132 et 133
Anne Forray -Carlier
Editions Faton, Dijon - 2000
par Osmond
Pendule monumentale "à fronton"
en bronze finement ciselé et doré.
Le mouvement de Robin est surmonté,
au centre, de deux amours symbolisant
le triomphe de l'Amour sur le Temps et,
sur les côtés, de deux autres tenant
respectivement une trompe et une flèche.
Il est flanqué de deux enfants ailés et drapés
supportant un fronton de forme cintrée.
La base, à plan rectangulaire, présente
un double décrochement.
Très riche ornementation
de bronze doré telle que :
oves, feuilles d'eau, olives et piecettes,
feuilles d'acanthe, chutes à culots,
guirlande de fleurs et de fruits,
frises à rinceaux ornées de trophées
et d'attributs, tores de feuilles de chêne.
Robert Robin
(1742 - 1799)
Reçu Maître le 21 novembre 1767
vers 1775
Largeur 57 cm
Hauteur 55 cm
Profondeur 18 cm
Notes
Ce modèle, créé par Robert Osmond, semble avoir rencontré un vif succès, comme le montre le nombre d'exemplaires conservés et dont certains présentent quelques variantes.
Quatre projets dessinés par Osmond, datés de 1775, sont conservés à la Bibliothèque Doucet à Paris (VI E 15 Rés.)
C'est ainsi que l'on a pu inventorier quelques pendules identiques, semblables ou très proches de la nôtre :
L'une d'entre-elles, comportant un mouvement
d'Etienne Lenoir, aujourd'hui dans une collection privée, figurait dans le catalogue de la Galerie Gismondi à Paris.
Collection Privée Paris
Une autre, surmontant un secrétaire-cartonnier de Joseph Baumhauer et comportant un mouvement de Le Roy, est conservée au Musée Jacquemart-André.
Collection l'Hôtel de Masseran
Osenat - 29 juin 2008
la pendule sur le cartonnier
( Grand Salon des Tapisseries )
Cette dernière est décrite comme une pendule dite "de cartonnier", servant à décorer un serre-papiers. Une pendule semblable, indiquée comme une pendule de cheminée et marquée du même horloger, était placée dans le Cabinet de la Pendule à Versailles, sous le règne de
Louis XVI. Elle reposait sur un contre-socle de marbre noir (document 9, n° 1). Le même inventaire royal décrit le même modèle avec des noms d'horlogers et des socles différents.
Le Roy à Paris
Musée Jacquemart-André
( Inv. MJAP - M 1176 )
Lepaute à Paris
Charles du Tertre à Paris
Enfin, deux pendules de Lepaute, sans amours, se rapprochent de notre pendule et du dessin exécuté par Osmond en 1775.
Vente Ader et Picard à Paris
( mars 1966 )
Robert Osmond est né en Normandie en 1713.
Il est reçu Maître Fondeur-Ciseleur, le 17 janvier 1746.
Il meurt à Paris en 1789.
Il fut l'un des plus talentueux
Fondeur-Ciseleur de sa génération.
"Encyclopédie de la Pendule Française"
Pages 177 et 242
Pierre Kjellberg
Editions de l'Amateur - 1997
"Le Mobilier Français du Musée Jacquemart-André"
Pages 144 à 147
Bill G.B. Pallot
Nicolas Sainte Fare Garnot
Editions Faton - 2006
"Les Bronzes Dorés Français du XVIIIème siècle"
Page 117
Pierre Verlet
Editions Picard - 1987
"Les plus belles Pendules Françaises"
Pages 114 et 115
Editions Tardy - 1994
"Vergoldete Bronzen"
Pages 228 et 229 (Tome I)
Hans Ottomeyer
Peter Pröschel
Klinkhardt & Biermann
München - 1986
"Die Französische Bronzeuhr"
Eine Typologie der figürlichen Darstellungen
Pages 207 et 208
Elke Niehüser
Callwey München - 1997
Mantel Clock
"The Triumph of Love over Time"
by Osmond
Monumental gilt-bronze case.
The clock designed by Robert Osmond
represents the theme of Love triumphing over Time.
This subjet was often depicted
on eighteenth-century french clocks.
The figures seem to have been inspired
by françois Boucher, in whose work are found
a number of cupids in strikingly similar poses.
Movement signed by Robert Robin
(1741 - 1799)
Master 1767
Circa 1775
Width 22 1/2
Height 21 3/4 in.
Depht 7 in.
"aux Mascarons"
de forme galbée, en placage de bois de violette.
Elle ouvre par trois tiroirs en façade
et repose sur des montants
à ressauts arrières et pans coupés.
Riche ornementation
de bronze ciselé et doré telle que :
en façade, encadrements à écoinçons,
poignées tombantes, entrées de serrures
ornées de coquilles et dauphins,
chutes à mascarons et descentes de chutes
se prolongeant par de larges feuilles d'acanthe.
des motifs allégoriques
représentant des femmes drapées
symbolisant l'Astronomie,
moulures à oves, petites chutes
à feuilles d'acanthe,
coquilles stylisées et rosaces.
Dessus de marbre rouge griotte
Epoque Régence
circa 1720
Largeur 121 cm
Profondeur 65 cm
Hauteur 85 cm
Notes
Une commode identique, quant à la forme et analogue, quant à l'ornementation de bronze doré, figure dans les collections de la Wallace Collection à Londres sous la référence F-407. A la différence de la nôtre, plaquée de bois de violette, cette dernière est marquetée de laiton sur fond d'ébène et d'écaille brune.
D'autres commodes très similaires ont été inventoriées dans des collections ou des ventes publiques :
L'une d'elles en bois de rose, initialement dans la collection du Comte de Craven, est passée en vente chez Sotheby's, le 12 novembre 1965 (lot numéro 25).
Une autre, du même modèle, a été vendue chez Christie's, le 14 mai 1970 (lot numéro 129).
Une, très semblable, figure dans une vente de Sotheby's à Monaco, le 18 juin 1994 (lot numéro 232).
Pour le registre ornemental, on retrouve le même motif allégorique symbolisant l'Astronomie sur d'autre meubles, notamment sur une paire d'armoires en marqueterie Boulle de Nicolas Sageot provenant de la Collection Roudinesco, mais aussi sur les côtés d'une commode Louis XIV vendue chez Sotheby's, le 26 juin 1987 (lot numéro 9) ainsi que sur un bureau de Jean-Charles Ellaume vendu le 7 décembre 1989 chez Christie's (lot numéro 138).
On retrouve, par ailleurs, les mêmes poignées et les mêmes entrées de serrure sur une commode en bois de violette attribuée à Noël Gérard vendue chez Christie's à Londres, le 13 juin 1991 (lot numéro 85).
Les mêmes encadrements à écoinçons, les mêmes entrées de serrures, ainsi que les mêmes motifs d'angle figurent sur une commode Louis XIV passée en vente, lors de la dispersion de la Collection Jaime Ortiz-Patiño à New-York chez Sotheby's le 20 mai 1992 (lot numéro 55).
Malheureusement, toutes ces informations ne nous permettent pas d'attribuer notre commode à un ébéniste particulier.
A rare and fine Regence ormolu-mounted
Commode "aux Mascarons"
veneered with kingwood,
the front and sides are serpentine in plan.
It's opening with three oak drawers.
The front corners mounted
with gilt-bronze women masks.
The other gilt-bronze mounts include
double-volute front feet,
gadrooned drawer handles,
cartouche-shaped keyhole escutcheons
and lobed frames on the sides enclosing
figures of Astronomy.
The top is of red griotte marble
Circa 1720
Width 47 1/2 in.
Depth 25 1/2 in.
Height 33 1/2 in.
Commentary
This commode is very similar to the one listed in the Wallace Collection Catalogue under the number F-407. The difference being this one is veneered with ebony and première-partie Boulle marquetry of brass and tortoiseshell.
Bibliographie
"The Wallace Collection" Volume II
Peter Hughes
The Trustees of the Wallace Collection - 1996
"à Pyramides"
ou
"à Obélisques"
C'est précisément la victoire de Yorktown, remportée en 1781 par Rochambeau et Washington sur les troupes anglaises lors de la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, qu'évoque, sur certains modèles, l'aigle du sommet, tenant dans ses serres le plan de cette ville. Une pendule de ce type fait partie des collections du Musée du Petit Palais à Paris.
"à hauteur d'appui"
Elle ouvre par un tiroir supérieur, un abattant découvrant un compartiment et quatre petits tiroirs sans traverse ainsi que deux vantaux, dans sa partie inférieure.
Belle ornementation de bronze ciselé et doré telle que : cornières et moulures à décrochements, anneau de tirage, entrées de serrures, pastilles et rosaces.
Dessus en marbre mouluré gris Sainte-Anne
Provenance :
Ancienne Collection Erich von Goldschmidt -Rothschild
Vente Paul Graupe à Berlin,
les 24 et 25 mars 1931 (lot n° 166)
Estampille de Nicolas Petit
(1732 - 18 août 1791)
Reçu Maître le 21 janvier 1761
Hauteur 120 cm
Largeur 72 cm
Profondeur 36.5 cm
Il en réalisa tout au long de sa carrière. Le premier d'entre eux, de forme galbée, en placage de bois de violette, fut probablement réalisé entre 1761 et 1765. Ce modèle, qui appartient à la première période, perdurera jusque dans les années 1765 - 1770 pour évoluer ensuite sous le règne de Louis XVI. On verra alors apparaître à cette époque une série de secrétaires à abattant très architecturés, proches du nôtre et appartenant au style "à la grecque", que l'on pourrait décrire comme suit : "de forme rectangulaire, ils sont fortement encadrés de montants à pilastres ornés de cannelures simulées supportant un entablement arborant une frise marquetée à rinceaux, lui-même couronné d'une forte corniche. Ils reposent sur des pieds cubiques créés par Oeben".
Couturier Nicolay - Paris
18 - 19 novembre 1981
Cette série de secrétaires présente la particularité d'offrir un répertoire de marqueterie qui leur est commun : décor de frises, de draperies, d'attributs de musique, de bouquets et de branchages fleuris dans des encadrements à grecques.
Motifs d'encadrements géométriques et isolés
Comme tout ébéniste, Nicolas Petit joue avec habileté des lignes qui, tour à tour, encadrent, soulignent, animent et ponctuent la composition, avec des motifs à grecques, parfois à double grecques dans les angles, couramment employés entre 1765 et 1775.
Il exploite les frises de postes, grecques ou rinceaux issues du répertoire architectural ainsi que les ornements issus du répertoire végétal comme des feuilles, des quadrilobes, des culots, des rosaces, isolés ou assemblés que l'on retrouve sur les montants, aux axes du meuble, mais également en ceinture.
Marqueterie de fleurs
Nicolas Petit a réalisé, à l'égal d'autres ébénistes, des décors de fleurs réunis à la mode par Oeben.
Sans jamais négliger l'aide apportée par les sources gravées (G. de Bellaigue, 1965, pages 240 - 250), il effectue des bouquets de fleurs, des corbeilles fleuries et, dans le cas de notre secrétaire, des vases fleuris, plus ou moins néoclassiques, de différentes formes, inspirés des nombreuses gravures publiées par les ornemanistes et peintres comme Delafosse, Jacques (G. de Bellaigue, 1965, page 241) et Tessier.
Trophées musicaux
En toute vraisemblance, les trophées de musique restent le décor le plus largement représenté dans l'oeuvre de Nicolas Petit, et ce tout au long de sa carrière.
Il avait ainsi pour habitude d'exécuter des trophées légers, gracieux et élégants composés d'un violon, d'une mandoline, d'une flûte et d'un livret de musique suspendu par un noeud et terminé par un deuxième noeud tombant provenant du Livre des Trophées gravé par Huquier d'après Watteau (A. Droguet, 2000, pages 113 -114 ; G. de Bellaigue, 1965, pages 240 - 250 et juillet 1965, pages 356 - 363).
Les trophées restent l'expression d'un décor riche. Ils servent d'ornement principal et sont exécutés en place privilégiée, comme le démontre celui figurant sur l'abattant de notre secrétaire.
Rare Lustre de Voyage en bois sculpté et doré éclairant par huit bras de lumière.
Le fût orné de feuilles d'acanthe. Les bras, démontables, sont assemblés à l'aide de chevilles numérotées.
Début du XVIIIème siècle
Collection des Margraves de Baden
Hauteur 99 cm
Diamètre 101 cm
Pour le seul Land de Bade-Wurtemberg, les Margraves de Baden ne possédaient pas moins de quinze résidences qu'il est possible d'énumérer dans l'ordre, du nord au sud, comme suit :
1. Schloß Mannheim
2. Schloß Schwetzingen
3. Schloß Bruchsal
4. Schloß Karlsruhe
5. Erbgrossherzogliches Palais
6. Schloß Bauschlott
7. Schloß Rastatt
8. Schloß Favorite
9. Neues Schloß
10. Schloß Eberstein
11. Palais Sickingen
12. Schloß Badenweiler
13. Schloß Salem
14. Schloß Mainau
15. Schloß Kirchberg
Les inventaires étaient donc nécessaires afin de mieux identifier et localiser les objets. Cette pratique explique la présence d'une étiquette d'inventaire, à l'intérieur de cette malle, qui nous a permit de découvrir que notre lustre provenait du Château de Karlsruhe.
Au centre ville s'élevait une tour, de forme octogonale, construite par Johann-Heinrich Schwartz.
Un château fut édifié au sud de cette tour par Friedrich von Batzenberg et relié à elle par une galerie.
En 1752, le Margrave Karl-Friedrich (1728 - 1811) et son épouse Caroline-Louise (1723 - 1783), confièrent à Friedrich von Kesslau la tâche de reconstruire le château.
Des documents d'archives montrent cette évolution du Rococo vers le style Louis XVI.
Un peu plus tard, au XIXème siècle certaines pièces du château seront remaniées dans le goût Empire puis Néo-Rococo. Jusqu'en 1918, le Château de Karlsruhe servit de résidence aux Margraves de Baden-Durlach et aux Grands Ducs de Baden.
Après l'abdication de Friedrich II, le château fut transformé en Musée, puis reconstruit au lendemain de sa destruction, lors de la deuxième guerre mondiale.